Description
Les œuvres d’Hélène de Montgeroult jouées dans son salon du château deux siècles plus tard, par la pianiste Bénédicte Harlé.
La compositrice ou
bliée du XVIIIe siècle revit désormais grâce à un CD enregistré dans le salon même où elle vécut et joua, au château de Montgeroult.
Par une chance extraordinaire, rien n’a changé dans le salon du château. Et aux alentours non plus. « On peut profiter de l’acoustique exceptionnelle de cette salle », pointe la pianiste Bénédicte Harlé. « Il y a de grandes baies vitrées avec une vue bucolique comme il pouvait y en avoir au XVIIIe siècle. À l’arrière on voit une grande allée de tilleuls datant du XVIIe, c’est très inspirant. » Pour coller encore plus près de l’esprit de l’époque, c’est sur un piano-forte d’époque, datant de 1800, que joue la musicienne, à l’occasion de l’enregistrement du CD.
Il ne reste plus qu’à se laisser porter et à découvrir l’œuvre de cette femme étonnante qui ne cesse de surprendre les musiciens avertis qui l’écoutent. « C’est ce qui fait son mystère, note Thierry Vorgers. Certaines de ses études sont vraiment dans leur époque, classiques de leur temps, et parfois avec d’autres morceaux on pense plutôt à du Chopin ou du Mendelssohn. Ce n’est pas normal du tout car ce type d’œuvre a été composé trente ou quarante ans plus tard ! »
Bénédicte Harlé confie elle-même sa surprise lorsqu’elle a commencé à jouer du Hélène de Montgeroult. « J’ai interprété trois de ses sonates vraiment magnifiques, qui dans leur expression sonore contiennent les prémices du romantisme. Les tonalités laissent entendre ce qui va advenir dans le premier quart du XIXe siècle. » La compositrice est également l’autrice d’un « Cours complet pour l’enseignement du forte-piano », œuvre monumentale comprenant 114 études qui fit date à l’époque avant de tomber complètement en désuétude. Les éditions Modulation ont pour vocation de ressusciter son oeuvre.
